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Retrouvez les plus grands vins du millésime 1994 sur notre site. Si cette année vous tient à cœur, n’hésitez pas à lire cet article sur les détails du millésime pour les grandes régions viticoles de France.

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  • Le Millésime 1994 à BORDEAUX

Le millésime 1994 ne sera pas du gâteau pour les vignerons de Bordeaux.

Ces derniers vont rencontrer des difficultés et du stress dès le début du cycle végétatif. Alors que tout le monde s’attendait à un débourrement rapide et homogène, du à un hiver relativement doux à partir de février, un effet de fraîcheur va frapper le vignoble et ralentir voire stopper le débourrement de la vigne. C’est donc un développement très disparate que va subir le Bordelais.

conservation vin

Ensuite, l’été sera de bonne qualité, la vigne va rattraper son retard et la maturité des raisins sera plutôt bonne, voire très bonne. Malheureusement, les pluies de septembre vont tout remettre à plat. Il n’y aura pas de présence de pourritures, ni d’autre stress sanitaire, mais les raisins vont dans un premier temps se gorger d’eau, et perdre en maturité et en densité. Les vignerons vont jouer avec le temps et étaler les récoltes sur plusieurs semaines, ce qui va permettre de vendanger les raisins aux meilleur moment afin de chercher une bonne maturité phénolique. C’est donc un jeu dangereux auquel vont participer les vignerons. S’ils récoltent trop tôt, ils vont récupérer des raisins moins mûrs, aqueux, austères, mais ils ne prendront pas de risque de dilution du fait des pluies. Pour ceux qui choisissent d’attendre, les raisins vont gagner en complexité, en souplesse, mais certains vont subir des dilutions à cause de l’eau. Le merlot est le raisin qui s’en sort le mieux sur ce millésime 1994, mais pour les Châteaux de la rive droite ayant récolté après les pluies, certains Cabernet Sauvignon sont juste fantastiques. Les deux appellations qui vont le mieux s’en sortir sont les vins de Pomerol ainsi que les vins de Pessac Léognan. Pour les amateurs de belles bouteilles, il nous reste encore des vins du Château Pichon Longueville Baron 1994. Il est encore puissant, épicé avec des notes de fruits rouges, il accompagne encore parfaitement des viandes rouges maturées.

Nous avons encore des vins de Carmes Haut Brion 1994 avec ses notes minérales et ses nuances terreuses. Un partenaire idéal pour des gibiers.

 

  • Le Millésime 1994 en BOURGOGNE

Même son de cloche pour les vins de Bourgogne qui seront malheureusement de qualité hétérogène.

Le cahier de route du vignoble était de bonne qualité avec certes, des débourrements très différents en fonction des expositions, mais la floraison était bonne et les raisins avaient profité d’un très bon été. Les vignerons présageaient un très bon millésime mais le mois de septembre va en décider autrement. De fortes pluies vont s’abattre sur le vignoble et vont s’attaquer aux raisins. Là encore, les raisins vont rentrer dans les chais dans de bonnes conditions, sans maladie, mais la pluie va donner des vins un peu dilué, de couleur relativement légère avec des arômes et une texture souple.

Que ce soit pour les vins blancs ou les vins rouges, même irrégularité. Il faudra donc bien choisir ses bouteilles !! Nous avons encore quelques bouteilles de Gevrey 1er Cru, Domaine des Varoilles avec encore une bonne teneur, une couleur prononcée. Un Pinot Noir qui est aujourd’hui sur la souplesse et qui accompagnera des volailles en sauce.

 

  • Le Millésime 1994 en VALLÉE DU RHÔNE

Le millésime 1994 s’annonçait comme un millésime exceptionnel en vallée du Rhône, surtout au nord, mais des pluies intenses sont venues anéantir tout espoir de millésime de haut vol. L’été très chaud avait pourtant permis aux raisins d’atteindre une bonne maturité mais dès la fin de la première semaine, les gouttes d’eau vont tomber sur le vignoble. Fort heureusement, grâce à leur peau épaisse, les billes de raisins vont résister tant bien que mal aux averses et à la dilution. Les vignerons vont donc rentrer leur récolte entre deux averses ou malheureusement durant les pluies. Quoi qu’il en soit, la vallée du rhône nord s’en sort mieux que le sud avec des syrah plus précoces, ensoleillées et puissantes. Au sud, de très gros orages vont s’abattre, et il faudra être très sélectif dans ses bouteilles pour ne pas tomber sur des jus trop légers, maigres. En ce qui concerne les vins du Rhône, nous avons quelques pépites… Une Côte Rôtie – La Turque 1994 de E.Guigal, noté 96/100 par Parker et qui offre un vin très opulent, complexe avec des notes de légère évolution. La seconde super bouteille est un Hermitage de Jean Louis Chave 1994. Moins costaud, plus sur la finesse du terroir, les notes de cuir, de tabac froid commencent à apparaître. Un délice avec un Tournedos Rossini…

 

  • Le Millésime 1994 dans le RESTE DE LA FRANCE

Le millésime 1994 sera un millésime très contrasté et dame nature va démontrer encore une fois qu’elle reste mettre du jeu. La qualité des vins sera très hétérogène et les amateurs de vins vont devoir, plus que jamais bien sélectionner leurs vins.

En Champagne par exemple, les pluies tardives vont compromettre une bonne récolte et va lancer le développement de pourriture. Il faudra des tris sévères de la part des propriétaires pour assurer un moût de qualité.

Le Sud-Ouest va produire un très bon millésime, surtout sur l’appellation Madiran, avec des vins tels que Château Montus. De couleur profonde et d’une rare intensité. Le vin commence à se révéler après une quinzaine d’années.

L’Alsace s’en sort pas trop mal, même si ce sont les vins sucrés et surtout les sélections grains nobles qui vont produire les meilleurs vins.

 

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